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« Shake It Off »

Bon dimanche à tous ! La semaine dernière et celle à venir ont été marquées par des événements politiques majeurs, mais aussi par des moments forts dans le monde du sport et du divertissement à Toronto. Je ne parlerai pas ici de l’élection présidentielle américaine, principalement parce que j’ai rédigé ce texte quelques jours avant l’événement. J’espère qu’au moment où vous lisez ces lignes, nous avons un gagnant clair et que nos amis du sud peuvent aller de l’avant et « Shake It Off ».

Les deux événements majeurs à Toronto ont été le retrait du maillot de Vince Carter par les Raptors de Toronto et, bien sûr, la série de concerts à venir de Taylor Swift (qui avait sorti son tube mondial « Shake It Off » en 2014). Je suis fan des Raptors depuis mon arrivée au Canada en 1996. J’ai regardé et acclamé les exploits de « Vince-Sanity », mais comme tous les supporters des Raptors, j’ai dû « Shake It Off » quand Vince a demandé son transfert en 2004. Cependant, ce week-end, j’ai suivi chaque minute de son hommage et de la cérémonie de retrait de son maillot. Merci Vince !

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Les grandes transactions

Tout le monde se souvient des plus grandes transactions. Le 24 juin 1998, au General Motors Place de Vancouver, les Raptors de Toronto avaient le 5e choix de la draft NBA. Ils ont sélectionné Antawn Jamison pour l’échanger immédiatement avec les Golden State Warriors contre son coéquipier de North Carolina, Vince Carter. Cette transaction restera probablement la plus grande de l’histoire des Raptors (même si je dirais que l’acquisition de Kawhi Leonard a eu un impact plus important, bien que temporaire).

Dans le monde de l’investissement, il y a eu de nombreux grands coups, et certains ont transformé leurs auteurs en célébrités. Les deux qui me viennent à l’esprit sont la spéculation contre la livre sterling par George Soros en 1992 et le pari contre le marché immobilier américain par John Paulson (et d’autres) en 2007-2008. Pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire du marché immobilier américain, le livre de Michael Lewis « The Big Short » ou son adaptation cinématographique sont excellents.

Le point commun entre ces opérations remarquables était que dans les deux cas, les traders allaient à contre-courant du marché, ce qui leur permettait de potentiellement générer des rendements asymétriques si jamais les tendances se renversaient. On peut faire fortune en suivant la foule, mais les plus grands coups viennent souvent des paris inverse. Dans le cas de la livre sterling, George Soros pariait contre un gouvernement.

Le Mécanisme de Change Européen

Le Mécanisme de Change Européen (MCE) a été créé en 1979 pour permettre aux monnaies européennes d’être échangées dans des marges relativement fixes les unes par rapport aux autres. L’idée était que les pays participants, en tant que partenaires commerciaux, bénéficierait d’une plus grande stabilité relative et donc une croissance plus forte. C’était la base de ce qui allait devenir l’euro en 1999.

Le Royaume-Uni est entré dans le MCE en 1990 avec un taux de 2,95 Deutsche Marks pour une livre sterling. Selon ce mécanisme, la Banque d’Angleterre devait utiliser sa politique monétaire pour maintenir ce ratio dans une marge étroite (6% de part et d’autre de 2,95). L’un des problèmes de cette approche était que ces marges étaient publiques et donc susceptibles d’être manipulées par le marché. Le marché savait qu’à certains niveaux, la Banque d’Angleterre serait forcée d’agir. C’est exactement ce qui s’est passé en septembre 1992.

L’homme qui a fait plier la Banque d’Angleterre

Au cours de l’année 1992, George Soros a commencé à accumuler d’importantes positions pariant contre la livre sterling. En effet, il pariait que la Banque d’Angleterre ne pourrait pas maintenir le taux de change entre le Deutsche Mark et la livre dans la fourchette autorisée. Plus il vendait de livres, plus la pression sur la Banque d’Angleterre pour soutenir la valeur de la monnaie augmentait. Il semble difficile à croire, mais dans la matinée du 16 septembre, la Banque d’Angleterre a augmenté le taux directeur de 10% à 12%. Dans la panique, le même jour, ils avaient même relevé les taux à 15% !

Des taux d’intérêt plus élevés tendent à rendre les devises plus attrayantes. Cependant, cela suppose que le marché ait confiance et n’attribue pas trop de risques à cette devise. Ce jour-là, désormais connu sous le nom de « Mercredi noir », les marchés ont semblé perdre confiance en la Banque d’Angleterre, entraînant une forte chute de la valeur de la livre.

Source: Bloomberg

George Soros a trouvé le point de rupture en voyant que la marge de fluctuation était sur le point d’être dépassée et a poussé le gouvernement à des actions drastiques. Il a gagné son pari et on estime qu’il a réalisé un profit de plus d’un milliard de livres sur cette opération. Le gouvernement britannique n’a pas pu s’en remettre, le Royaume-Uni a été retiré du MCE et n’a finalement jamais rejoint l’euro. Quelques années plus tard, le Parti conservateur au pouvoir a perdu les élections générales face au Parti travailliste de Tony Blair.

Pour ceux qui seront à Toronto dans les deux semaines à venir, ça va être animé avec l’arrivée des « Swifties » du monde entier. Pour ceux qui se plaindront de la congestion que cela va créer, j’ai trois mots : « Shake It Off » !

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